Les organisateurs de la MB Race, une course d’ultra marathon VTT organisée pour la première fois le 11 juillet dernier autour du Mont Blanc, avaient présenté leur événement unique en France comme la course VTT la plus dure au monde ! Aussi, en franchissant le premier la ligne d’arrivée de Combloux ce jour de juillet, Frédéric Frech n’a pas manqué de superlatifs pour encenser un tel événement. « C’est bien la plus dure course que j’ai jamais courue, c’est énorme, je rêvais depuis si longtemps d’une telle épreuve en France ! » Encouragés par le beau succès de la première édition, Vincent Hazout et son équipe sont déjà parés pour la deuxième édition, qui aura lieu les samedi 9 et dimanche 10 juillet 2011. Pour revivre l’édition passée et prendre connaissance de l’édition future, le rendez-vous est déjà donné sur www.mb-race.com.

Vincent, vous êtes l’organisateur de la MB Race, dont la première édition a eu lieu en juillet dernier. Comment est née l’idée d’un tel événement ?
L’idée, c’était de créer une course au pays du Mont Blanc. Je suis originaire de là-bas et c’est un endroit magnifique. Nous voulions aussi se positionner sur un créneau qui n’est aujourd’hui pas exploité en France, en VTT du moins, celui du surpassement de soi, l’ultra marathon. Il existe à Chamonix une épreuve d’ultra trail qui rencontre un succès phénoménal. C’est une course sans commune mesure qui nous a inspirés. Sur la même idée, nous souhaitions créer le surpassement de soi à VTT autour du Mont Blanc.

L’ultra marathon a ainsi fait ses débuts sur la scène française du VTT, mais en quoi consiste cette discipline ?
Dès le début, nous nous sommes positionnés comme la course de VTT la plus dure au monde en une journée : 140 kilomètres avec 6000 mètres de dénivelé positif et un minimum de portage. Nous avons voulu une course qui rassemble le maximum de personnes, en évoluant sur un nouveau concept du type Time-Megève-Mont Blanc. Tout le monde est parti en même temps, avec la même inscription au départ, mais nous avons placé une porte de sortie après 50 kilomètres et 1800 mètres de dénivelé, soit la difficulté d’un cross-country olympique, une porte de sortie après 100 kilomètres et 4800 mètres de dénivelé, soit la difficulté d’un marathon corsé, et donc 140 kilomètres avec 6000 mètres de dénivelé pour l’ultra marathon.

La MB Race est un événement unique en France, mais quelles sont les épreuves comparatives à l’étranger ?
Il y a déjà le Grand Raid Cristalp, en Suisse, à Grimentz, qui existe sur un format un tout petit peu moins dur. Ils ont voulu se repositionner sur une formule un peu plus dure cette année vu que nous les avons un petit peu chatouillés. Bon, on ne va pas rentrer dans cette guéguerre-là, nous resterons sur notre positionnement. Il existe aussi un ultra marathon VTT en Autriche, avec un nom imprononçable. Elle est encore plus dure sur une journée mais à ce jour on ignore si des gens ont réussi à la finir !

Quel engouement justement peut susciter ce genre d’épreuve dantesque comme l’est la MB Race ?
Notre première édition a été une réussite avec 640 partants sur l’événement Race. Mais nous proposions également un enduro et des randos, ce qui au cumul des trois manifestations a porté à 1300 le nombre de participants. Pour une première année, c’est déjà une réussite au niveau des inscriptions. La seconde réussite, c’est le retour médiatique. Nous avons été suivis par la presse spécialisée et nous avons bénéficié d’un reportage de 26 minutes sur Eurosport. D’ordinaire, les épreuves de VTT sont diffusées sur Eurosport 2 mais là ils ont aimé le programme et nous ont diffusé à plusieurs reprises fin août sur le canal numéro un.

Pouvez-vous nous rappeler la teneur des parcours empruntés ?
Pour la première édition, nous avons essayé de faire plaisir à toutes les communes qui nous ont soutenus, mais nous modifierons cela pour 2011. Le départ commun à tous les parcours a été donné de Megève, puis il y avait de nombreux sentiers jusqu’à une première arrivée à Sallanches (50 km). Ca repartait dans la montagne avec une deuxième arrivée en montagne à Praz-sur-Arly (100 km). Et l’arrivée finale était organisée à Combloux après 140 kilomètres. Nous en avons retiré trop de dispersion sur les différents sites, c’est donc quelque chose que nous modifierons pour 2011, avec un départ et une arrivée au même endroit.

Cela va nécessiter la confection de nouveaux parcours ?
Le concept sera un petit peu nouveau. Il y aura toujours un ultra marathon avec différentes portes de sortie, positionnées sur 70, 100 et 140 kilomètres, et un tracé de 50 kilomètres également, au départ de Praz-sur-Arly, mais qui sera dissocié des autres circuits, seuls les 40 derniers kilomètres reprenant le même tracé. Autrement dit, il y aura une arrivée de masse sur l’événement-phare des 140 kilomètres à Combloux. Les ultra marathoniens pourront ainsi côtoyer les crosseurs un peu plus novices.

Le succès de la première édition vous encourage-t-il à pérenniser l’événement ?
Tout à fait. Nous nous sommes engagés à fournir l’événement sur cinq années avec notre partenaire principal qui sont les Portes du Mont Blanc. Les 9 et 10 juillet 2011 auront lieu la 2ème édition de la MB Race, mais au-delà des cinq premières éditions nous espérons bien continuer également. Nous allons d’ailleurs lancer un team VTT dont l’objectif sera de faire la promotion de l’événement sur les Coupes de France et les Coupes Rhône-Alpes, pour continuer à valoriser notre image.

Ce team, venons-en, en quoi consistera-t-il ?
L’ambition de ce team est de valoriser l’image de la MB Race à travers les événements-phares français : les Coupes de France, les OffRoad, le Roc d’Azur, la Forestière, la Transmaurienne… Nous aurons quatre coureurs-phares dans leur catégorie de Masters 2 et un team manager. Nous miserons également beaucoup sur notre Espoir, Antoine Socquet-Juglard, qui a fait 4ème au scratch de la Forestière. Stéphane Beau, Guy Bibollet, Antoine Socquet-Juglard et Nicolas Elie, qui sera aussi notre team manager, courront en XC. Nous aurons un enduriste en la personne de Romain Deux. Il fera quelques compétitions d’enduro mais à un niveau plus régional. Nous serons équipés de VTT Scott.

Propos recueillis à Fréjus le 8 octobre 2010.