
Samuel Hill (Chain Reaction Cycles.com-Nukeproof) n’a certes pas connu les joies de la première place cette saison, mais en occupant le 5ème rang du classement général de la Coupe du Monde, il est classé juste derrière les quatre vainqueurs des quatre rendez-vous précédents. 9ème à Pietermaritzburg, 5ème à Cairns, 2ème à Fort William et 10ème à Leogang, il fait preuve d’une belle régularité au plus haut niveau. A 29 ans, le triple champion du monde est loin d’être sur le déclin, même s’il n’a plus remporté de Coupe du Monde depuis 2009 et de grandes compétitions internationales depuis les Championnats du Monde 2010. Les deux événements s’étaient alors tenus… au Mont-Sainte-Anne ! Sa victoire cette nuit était le meilleur moyen de briser le signe indien.
Ce succès, l’Australien l’a acquis avec la manière. Pourtant, rien ne dit que Sam Hill remportera sa première manche de Coupe du Monde depuis cinq ans au Canada. Certes, son run de qualification est loin d’être mauvais, mais sa 6ème place à plus de quatre secondes de Josh Bryceland (Santa Cruz Syndicate) ne présage rien de bon. Mais pour se sortir de cette mauvaise posture, l’Australien sort le grand jeu. Rapide dans les portions roulantes, vif dans ses trajectoires et précis sur le bas de la piste plus technique, Sam Hill sort le run parfait sur cette piste qui pourra lui être fétiche. Grâce à cet énorme engagement, il parvient à signer un temps que personne ne battra.

En revanche, les Tricolores pourront déplorer l’absence de la championne de France Myriam Nicole (Commençal Riding Addiction), blessée à la main et qui a donc dû déclarer forfait. Avec Emmeline Ragot (Lapierre Gravity Republic), le podium était, semble-t-il, assuré sur cette piste que l’ancienne championne du monde avait domptée l’an dernier. Deuxième des qualifications derrière Manon Carpenter (Madison Saracen Factory Team), la pilote Lapierre échoue finalement au 3ème rang, à quelques centièmes de Rachel Atherton (GT Factory Racing). Avec cette nouvelle victoire de Manon Carpenter, âgée de 21 ans, la descente féminine semble être entrée dans une nouvelle ère.