Beñat Intxausti. Décidément Beñat Intxausti (Movistar Team) laissera son empreinte sur la 96ème édition du Giro. Après avoir porté le maillot rose en première semaine, le Basque s’est imposé hier à Ivrea, au retour de la course rose en Italie. « L’année dernière, une grippe m’avait empêché de terminer parmi les dix meilleurs, cette fois j’espère que je saurai préserver ma bonne santé jusqu’au bout pour réussir à finir le plus haut possible, a déclaré celui qui avait terminé 10ème du Tour d’Espagne l’année passée. Je me suis personnellement senti bien toute la journée, ce qui me rend encore plus confiant pour les grandes étapes de montagne à venir. J’espère rester à ma place actuelle au classement général ou l’améliorer encore pour accomplir un Giro exceptionnel. » Beñat Intxausti occupe le 9ème rang du général.

Robert Gesink. Déçu de ne plus pouvoir jouer une place sur le podium du Tour d’Italie après sa déconvenue dans les Alpes, le Néerlandais Robert Gesink (Blanco) souhaite sortir du Giro la tête haute, avec une victoire d’étape à son palmarès. Il n’en est pas passé loin hier, échappé avec Beñat Intxausti, Tanel Kangert et Przemyslaw Niemiec, qui se sont disputés la victoire au sprint. Mais il a été arrêté net quand sa chaîne a sauté à 2 kilomètres de l’arrivée. « Je n’ai jamais connu quelque chose comme ça avant, s’est-il lamenté après la ligne. Ça m’arrive tout près de la ligne d’arrivée après 236 kilomètres de course ! Ma chaîne a déraillé sur les pavés et bloqué ma roue. J’allais me battre pour la victoire, j’étais extrêmement concentré et je me sentais très bien. Tout pouvait arriver mais être sorti de la course à la victoire de cette manière est une grosse déception même si j’ai montré que j’étais de retour en forme en cette fin de Giro. »

Mauro Santambrogio. C’était un jour sans. Hier, quand tous les favoris sont restés au contact les uns des autres, l’Italien Mauro Santambrogio (Farnese Vini-Selle Italia) a coincé, perdant 2’10 » sur les meilleurs pour reculer au classement général. Du 4ème rang qu’il occupait à 2’47 » de Vincenzo Nibali, le voilà désormais 6ème à 4’57 ». « C’était un jour de crise pour Mauro, a estimé son directeur sportif Luca Scinto. Nous ne l’avons pas tout de suite compris et nous avons peut-être sous-estimé la montée finale, avec laquelle le Mauro Santambrogio que nous connaissions jusque-là n’aurait eu aucun problème. Il a malheureusement payé le jour de repos. Nous avons limité les dégâts et nous savons déjà que notre Giro est réussi, avec sa victoire d’étape à Bardonèche. Nous allons prendre les prochaines étapes avec détermination. »

Météo. Et voilà que l’on reparle de la météo sur les routes du Giro. Malmenée durant son passage par les Alpes le week-end dernier – la montée de Sestrières a été annulée, celle du Mont Cenis neutralisée par le peloton, l’arrivée au Galibier avancée dans un hameau – la course rose est à nouveau menacée par les mauvaises conditions météorologiques. Les deux dernières étapes de montagne, vendredi et samedi, pourraient faire l’objet de fortes perturbations, si l’on en croit les bulletins météo, et un froid polaire pouvant descendre jusqu’à -14°. Vendredi, la dix-neuvième étape doit passer par le Gavia et le Stelvio, deux des plus hauts cols de cette édition, perchés à 2618 et 2758 mètres d’altitude, avant une arrivée en altitude au Val Martello (2059 mètres). Samedi, la course au maillot rose se conclura dans les Dolomites par-delà quatre ascensions de plus en plus hautes, comprises entre 1745 et 2304 mètres. A suivre, bien entendu !

L’étape du jour :

17ème étape : Caravaggio-Vicenza (214 km). De toutes les étapes du Tour d’Italie, cette dix-septième étape est l’une des moins rudes sur le papier. Certes, il y a la distance, 214 kilomètres entre Caravaggio (Lombardie) et Vicenza (Vénétie), mais le parcours est essentiellement plat d’un bout à l’autre. A une exception près, comme toujours avec le Giro, puisque les organisateurs ont eu la bonne idée, sur la route de Vicenza, de faire un léger détour par Crosara, un village vénitien perché sur les hauteurs, à 402 mètres d’altitude, quand toute l’étape se disputera aux alentours des 30 mètres d’altitude. Pour atteindre Crosara, à 16 kilomètres de l’arrivée, il s’agira d’emprunter une route ascendante sur 5,3 kilomètres à 6,8 %. Une belle bosse susceptible de jouer là encore un rôle de tremplin avant la plongée sur la commune de Vicenza.