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Pépin imprévu


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Bonjour,

bon rétablissement, il vous faudras de la patience. j'ai connus la meme mésaventure.chute a vélo toute bete dans un virage a 15 a l'heure le 18 décembre 2013,bilan:fracture du col du fémur droit de type Garden 3. je suis resté 3 mois sans appui et j'ai commencé a remarcher progressivement mi-mars 2014.

Mi-avril j'ai repris le vélo sur HT et refait ma première sortie a l'extérieur le 4 mai: 25km tranquillou et depuis je roule de nouveau comme avant en reprenant confiance progressivement(je reste toutefois un peu plus prudent dans les descentes).

voila brievement un peu de mon expérience(chaque cas et fracture sont différent). Il vous faut de la patience et garder un bon mental et se dire que tout rentrera dans l'ordre. Si vous avez des questions et que je peux y répondre, n'hésitez pas!!!

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Voilà, comme je l'ai promis sur un autre post, de retour chez moi après 10 jours d'hospitalisation, je vais raconter ce qui m'est arrivé, je ferai peut-être un peu long, mais j'ai besoin d'extérioriser tout ça

Merci encore à ceux qui m'ont adressé des messages de soutien, je me rends compte d'ailleurs que je ne l'ai pas assez fait pour d'autres, par exemple Michel Serres, un petit message de temps en temps ce n'était peut-être pas assez

Je pense que quand on n'a jamais eu un gros pépin physique, on ne se rend pas compte, on a l'impression que quelqu'un qui se soigne à l'hôpital puis pendant le temps nécessaire à la rééducation, c'est un temps de repos, alors qu'en fait c'est surtout de la souffrance physique et psychologique

Maintenant je sais

 

Samedi 11 avril, 7h30, départ pour une sortie banale du samedi matin, 3 heures prévues au départ, pas de pluie mais un sol un peu humide de la nuit

8h45, j'arrive sur un rond-point, tranquillement, aucune prise de risques, et la roue arrière qui glisse d'un coup, sans que je puisse réagir (peut-être un pêu de gasoil, un genre "verglas d'été" ?)

Pas le temps de mettre les mains pour me protéger, je tombe lourdement sur le côté gauche, c'est l'heure H, celle où la chance bascule du mauvais côté

H + quelques secondes, je me retrouve allongé au milieu de ce foutu rond-point, en appui sur le bras gauche, la jambe dans une position qui fait que je suis en panique totale, pire encore que la douleur. Heureusement, des voitures qui arrivaient derrière se sont arrêtées, on me couvre avec un vêtement, quelqu'un a déja prévenu les secours

H + 5 minutes, les pompiers sont sur place, très vite, mais ils n'arrivent pas à me bouger, l'un d'eux arrive quand même à desserrer ma chaussure pour vérifier que j'ai bien un pouls au niveau du pied, c'est déja ça. On me fait respirer de l'oxygène, ça me calme un peu

H + 15 minutes (ça m'a semblé durer des heures), le SAMU arrive, on me met sous perfusion, sous morphine, ce qui leur permet de me "brancarder"

L'heure suivante, c'est comme le générique de la série "H", je ne vois plus que des plafonds, celui de l'ambulance, ceux de l'hôpital, de la salle de radiographie, tout semble se dérouler en accéléré, dans un état second du fait des calmants

L'orthopédiste vient me voir, me dit que comme il le pensait c'est une fracture du trochanter, m'explique que je vais être opéré avec pose de divers clous et vis. Je demande si je pourrai refaire du vélo, il me dit que dans la plupart des cas ça ne pose pas de problème après ce type de blessure et d'opération

Il est à peu près 11 heures, je me retrouve allongé sur un lit d'hôpital dans l'attente de l'opération, qui devait avoir lieu vers 13-14 heures, mais qui n'aura finalement lieu que dans la soirée (beaucoup d'urgences vitales prioritaires le samedi)

Là encore, une dizaine d'heures allongé à gamberger sans pouvoir bouger, c'est très long, même si les calmants font que je suis un peu "shooté", j'ai le temps de me faire tous les scénarios catastrophe imaginables dans la tête

Ensuite c'est l'anesthésie, puis le réveil, avec une petite complication (obligation de me faire passer une sonde urinaire pour vider la vessie)

Et je me retrouve dans une chambre d'hôpital, celle qui sera mon principal horizon pendant les 9 jours et 1/2 qui vont suivre

 

J+1 : après une très courte nuit, je me réveille avec une jambe gauche "réparée", qui fait à peu près la taille de celle de Greipel, avec des hématomes énormes un peu partout. Le premier moment de découragement vient quand on essaie de me lever pour me mettre sur une chaise, j'ai une crampe dans la cuisse et en plus je me rends compte que cette jambe pèse des tonnes, et qu'il m'est impossible de la lever sans l'aide des mains ou de l'autre jambe (apparemment c'est ce qui reviendra en dernier, quand les oedèmes se seront résorbés et que les muscles qui permettent de fléchir la cuisse sur la hanche auront cicatrisé et repris de la force)

Les jours suivants, ce sont beaucoup de hauts et de bas, beaucoup de bas surtout au début avec les douleurs nocturnes (pas plus de 3 ou 4 heures de sommeil par nuit pendant une semaine) et le manque d'autonomie, il faut réapprendre tous les gestes qui semblent anodins d'habitude

Les hauts, c'est quand on arrive à faire un jour ce qu'on arrivait pas à faire la veille :

J+2 : premiers pas avec un déambulateur (sur ce type de blessure, la rééducation se fait par la marche "assistée"). Premier contact avec la famille, que j'ai enfin réussi à joindre avec difficulté (note pour plus tard, toujours partir avec des numéros de téléphones de proches dans la poche). Ma frangine vient me voir, elle va me ramener ensuite des bouquins et des vêtements, par contre, elle ne trouve pas mon téléphone portable dans mon appartement, je devrai faire avec la ligne ouverte dans ma chambre, qui fonctionne une fois sur 2 (ce qui explique que j'ai mis 3 jours à pouvoir faire passer l'info sur le site)

J+3 : premiers pas avec les béquilles, je peux enfin aller à la douche autrement que poussé sur une chaise

J+4 : j'arrive à aller un peu plus loin dans le couloir avec les béquilles

J+5 : je retrouve un tout petit peu de souplesse, assez pour pouvoir m'habiller et me déshabiller tout seul. Non pas qu'être habillé par les aide-soignantes soit désagréable, mais c'est un pas important dans l'autonomie et la confiance

Les jours suivants, je continuerai à progresser tout doucement jusqu'à hier après-midi, jour de sortie

 

Une fois rentré, le moral remonte un peu, ça fait du bien de retrouver son petit "chez soi", cette nuit même si j'ai toujours des douleurs nocturnes c'est la première vraie nuit que j'ai fait depuis 10 jours, finis les bruits de l'hôpital, les sonnettes des patients qui appellent, les hélicoptères qui se posent juste à côté de ma chambre, l'équipe de nuit qui nous réveille pour voir si tout va bien au moment où on a enfin réussi à fermer l'oeil

Je sais que la suite va être longue, 6 semaines au moins de marche avec béquilles avant la radio de contrôle (probablement plus je pense, peut-être 2 ou 3 mois), ensuite une période plus ou moins longue avant de remarcher vraiment normalement et sans douleurs 

Mais au moins je suis chez rentré chez moi, au lieu de 3 heures ma sortie du samedi matin aura duré 10 jours et 8 heures

 

Le vélo, pour l'instant je n'y pense pas, c'est repoussé très loin dans un coin de ma tête, il va falloir d'abord remonter physiquement, ça ne sera probablement pas envisageable avant plusieurs mois, avec toujours le doute de ne pas récupérer complètement

Et ensuite il va falloir évacuer le traumatisme psychologique, à chaque fois que j'essaie de m'imaginer sur un vélo, par exemple dans une montée de col, je me revois allongé sur ce fichu rond-point, ça je pense que ça va prendre du temps, si j'y arrive un jour

 

Si certains ont déja eu ce genre de fracture, j'aimerais bien avoir leur témoignage, savoir comment ils s'en sont sortis

Sur l'impact psychologique, ceux qui sont passés par là peuvent venir m'en parler aussi

 

Et merci encore à ceux qui m'ont apporté des messages d'encouragement sur le forum ou en MP, ça montre que même s'il y a des tensions, Vélo 101 reste une grande famille, c'est important de se soutenir les uns et les autres dans ces cas-là

A+

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Salut Guillaume.

En vacances toute la semaine dernière, je n'avais pas vu ton post. Je ne sais pas si mon témoignage peut t'être utile, puisqu'il ne concerne vraiment pas le même type de fracture, encore que... Pas le trochanter de mon côté, mais le trochiter: on passe de la jambe au bras mais c'est le même souci d'une grosse fracture mal placée et très douloureuse au beau milieu de l'articulation...

Seul conseil que j'ai à te donner: prendre ton mal en patience et te dire que ça va finir par revenir même si tu pourras parfois en douter. Perso, deux mois sans pouvoir du tout bouger le bras puis de petits progrès de semaine en semaine; ça peut donner l'impression que la mobilité ne reviendra pas et que c'est foutu pour le sport pour un temps assez long mais, bilan au bout de six mois: toujours beaucoup de séances chez le kiné, mais aussi une dizaine de sorties à ski de fond, et 1500 km en vélo depuis mars. Pourtant, même en février, je doutais de pouvoir être capable de maîtriser mon vélo, surtout en descente; sortie au Revard cet aprem: j'ai mal en revenant, mais je n'ai pas la notion d'avoir pris un risque en ne parvenant pas à tenir le guidon sur les 15 bornes à 7% qui me séparent de la maison...

Bref, courage à toi, et dis-toi bien que les progrès ne sont pas toujours visibles mais qu'ils sont tout de même effectifs.

 

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Salut Guillaume, sympa d'avoir de tes news; pour info je me suis pété le plateau tibial en 2007 en pratiquant aussi mon sport, à l'époque, le foot en club, et ça m'était arrivé à l'entraînement lors d'un contact malencontreux avec un coéquipier;

Arrivant face à face, nous nous disputions le ballon, lui attaquant, moi, défenseur, et lors de mon intervention, j'ai mis le pied sur le ballon, mais lui également, moi, étant en porte à faux et surtout ma jambe, elle fût comme prise en étau entre mon coéquipier lancé pleine balle, le ballon, et le sol, avec le poids, la puissance, la vitesse, CRAC, ce fût le tibia qui lâcha, plus particulièrement, le plateau tibial, au sommet de l'os là ou vient s'articuler le genou.

Si je te raconte cela, c'est pour te donner une idée du délai qu'il ma fallu avant de retrouver un état physique correct et surtout pour reprendre mon sport de l'époque.

Concernant la blessure, je ne fût pas opéré, sur alternative du chirurgien, 2 techniques étant à ma disposition, une avec opération et vis, l'autre sans, mais avec un temps de plâtrage plus important.

Je fus donc plâtré pour 6 semaines, du bout des orteils jusqu'au sommet de la cuisse, avec interdiction formelle de poser le pied par terre, sous peine d'anéantir la soudure de l'os.

Je fus mis en arrêt 2 mois, puis un mois plus un mois, soit 4 au total.

Concernant les soins, j'eus droit aux piqûres quotidiennes durant les premiers temps pour faciliter la circulation sanguine pour la jambe plâtrée

Le plus dur fût de reprendre du muscle, car quand on t'enlève le plâtre, au bout de 6 semaines, c'est impressionnant ce que la jambe a pu fondre!!!

Ce fût chose faite après 25 séances de kiné qui fût le moment où j'ai le plus souffert, notamment pour retrouver la flexibilité et la souplesse de l'articulation du genou, car en plus de la fracture, je m'étais fait une énorme entorse avec épanchement de synovie.

Le choc m'était arrivé fin octobre, et vers la mi-juin, je foulais à nouveau les graviers d'un terrain improbable lors d'un match improvisé avec les autochtones d'une île de l'est de la Thaïlande🆒

Mise à part une petite appréhension lors des premiers duels, la peur s'est estompée quasi instantanément, et la saison d'après, je reprenais une licence et jamais je ne fût embêté avec cette blessure qui n'est plus qu'un mauvais souvenir...

Je te souhaite de suivre la même voie pour ce qui est de ta guérison, il faut prendre son mal en patience et penser à ceux qui sont bien plus malheureux que soi et  notamment ceux pour qui les dégâts sont irréversibles.

Et finalement, qui n'a jamais été blessé en pratiquant son sport de prédilection, je crois que personne n'y échappe avec plus ou moins de fortune...

CIAO A+

STEVEN

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bonjour,

tu as et garde de l'humour ...........avec cette phrase , j'adore :

"Mais au moins je suis chez rentré chez moi, au lieu de 3 heures ma sortie du samedi matin aura duré 10 jours et 8 heures"

 

.....de l'apréhension après un accident , je l'ai vécu aussi , je n'avais rien eu de cassé à ma jambe gauche , mais elle avait triplé de volume et n'était qu'un hématome , privé de vélo pendant 4 mois , tout ce qui bougeait autour de moi me faisait peur , c'était à Tahiti lorsqu'un chauffard saoul ,sans permis , avec une voiture empruntée sans assurance m'a pris sur le côté , vol plané d'une quinzaine de mètres , heureusement que j'avais le casque ....

....voilà c'est pour te dire qu'avec du soutien , le moral et l'envie on revient toujours !!!!

....ah j'oublié ...........super ton récit , je l'ai lu 2 fois d'affilé et le relirais !!!

 

a+😉

 

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Bonjour  Guillaume , 

 

Il m'est arrivé la même   chose en janvier 2011 . Le 25 juin je faisais ma première  sortie sur route   et en juillet je  faisais mon premier col  .   Ce    n'est vraiment pas évident ,   et   au départ j'ai ressenti   exactement   ce que tu décris , mais avec le temps   tout cela s'arrangera.  il faut juste  être patient   et   être à l'écoute de son corps.

A l'époque   j'avais tiré beaucoup d'enseignements    du blog http://velotourmalet.canalblog.com/archives/2008/04/27/8973444.html 

 

bon rétablissement 

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