Favoris. Après plusieurs jours difficiles marqués par un court contre-la-montre individuel, des chutes, des bordures et un contre-la-montre par équipes, il est temps de faire un point sur la situation des différents favoris au classement général. Premier de tous, Ivan Basso (Liquigas-Doimo) occupe la deuxième place à 13 secondes du Maillot Rose. A ce stade de la course, le coureur italien possède ainsi 20 secondes d’avance sur Alexandre Vinokourov (Astana), 6ème, et 26 secondes d’avance sur Vladimir Karpets (Team Katusha), 7ème. Les autres évoluent déjà beaucoup plus loin. Après seulement quatre jours de course, Cadel Evans (BMC Racing Team) est déjà repoussé à 1’46 », 27ème. Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) est repoussé à 2’00 » de Basso,  Stefano Garzelli (Acqua & Sapone) à 2’36 » et Damiano Cunego (Lampre) à 3’32 ».

Ivan Basso. Bien placé après le contre-la-montre d’Amsterdam, prudent dans le final de l’étape d’Utrecht, vigilant dans les bordures de Middelburg et triomphateur du contre-la-montre par équipes, Ivan Basso (Liquigas-Doimo) est assurément le favori qui a le mieux géré son début de Tour d’Italie. Il occupe à présent la deuxième place du classement général et distance tous ses adversaires de plusieurs dizaines de secondes. « Vincenzo Nibali a pris possession du Maillot Rose et je crois qu’il le méritait plus que quiconque, a déclaré le Lombard. J’ai une très grande estime pour lui et c’est réciproque. Avec Vincenzo il y aura une totale loyauté l’un envers l’autre. Nous chercherons à garder ce maillot jusqu’à la fin. C’est notre objectif. Avoir le maillot maintenant ne change rien à notre stratégie. »

Cadel Evans. En dépit d’une lointaine performance hier dans le contre-la-montre par équipes, sa formation BMC Racing Team ayant conclu l’épreuve relativement loin des équipes favorites, le champion du monde s’est estimé satisfait. Il a néanmoins relevé que les conditions n’avaient pas été les mêmes pour tout le monde. « Nous avons couru sous un temps vraiment exécrable. Et le vent fou que nous avons eu a tourné en vent de dos pour les dernières équipes. Malgré tout je suis très content du travail de mes équipiers. » Un discours repris par John Lelangue : « avec cette équipe et dans ces conditions, les gars ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour créer l’événement. Liquigas a réalisé un très bon temps, mais les montagnes sont encore devant nous. » Désormais, Cadel Evans pointe en 27ème position au classement général à 1’59 » du Maillot Rose.

Alexandre Vinokourov. Porteur du Maillot Rose le temps du contre-la-montre par équipes, Alexandre Vinokourov (Astana) s’est montré dépité dans les derniers hectomètres, son train bleu s’étant dissout et son équipe n’ayant signé que la 6ème performance à 38 secondes des Liquigas. Néanmoins, une fois l’émotion retombée, le Kazakh a souhaité relativiser. « L’équipe a bien roulé. Nous sommes partis sous de mauvaises conditions, ce qui fait qu’au début nous avons perdu du temps à cause de la pluie. Ensuite tout s’est mis en place jusque dans le dernier kilomètre, où nous avons eu des difficultés avec notre dernier coureur. Sur cet incident nous avons dû perdre environ 10-15 secondes. Malgré cela, le résultat est encore bon. On va voir maintenant comment vont se passer les étapes de montagne. Je suis fier d’avoir pu courir un jour avec le Maillot Rose. Le plus important est d’avoir pris du temps à Garzelli, Sastre et Evans. »

Le road-book :

5ème étape : Novara-Novi Ligure (162 km). Voilà enfin un peu de répit pour les coureurs. Il faudra en profiter car cette étape sera quasiment unique en son genre en cette première semaine de course, avant une étape plus escarpée demain, les routes blanches samedi et une première étape de montagne dimanche. Dans le Piémont, les coureurs effectueront une courte étape sans grande difficulté. Ils franchiront une première fois la ligne d’arrivée à 29 kilomètres de l’arrivée avant un retour sur Novi Ligure qui devrait être propice aux finisseurs. On devrait alors pouvoir assister au premier sprint royal de ce Tour d’Italie, en présence de tous les finisseurs. Une chaussée vaste et rectiligne, seulement entrecoupée de quelques ronds-points, marquera le final. Le boulevard d’arrivée sera marqué par une dernière ligne droite de 600 mètres.