Les positions établies au sommet du Genting Highlands il y a une semaine seront donc restées figées. Aucune des six étapes restantes n’aura permis de renverser de la tête du classement général l’Iranien Mirsamad Pourseyedigolakhour (Tabriz Petrochemical Team), un coureur inconnu jusque-là dont le nom aux dix-neuf lettres est désormais entré dans les têtes. Originaire de l’Asie de l’Ouest, Pourseyedigolakhour devient ainsi le premier coureur asiatique à inscrire son nom au palmarès du Tour de Langkawi, la course par étapes la plus importante du vaste continent. « C’est une fierté, affirme-t-il au bout des dix étapes courues en Malaisie. Après l’étape du Genting Highlands mon équipe a dû travailler vraiment dur pour protéger le maillot jaune dans des étapes parfois longues, je lui dois beaucoup. »

Même sur les 103,1 kilomètres séparant aujourd’hui Tasik Kenyir de Kuala Terengganu, les choses n’étaient pas gagnées. Il fallait encore se méfier d’un incident qui aurait renversé le classement général, l’Eryhtréen Merhawi Kudus (MTN-Qhubeka) n’étant qu’à 8 secondes, le Colombien Isaac Bolivar (Unitedhealthcare) à 11 secondes. C’était néanmoins une étape promise à un sprint massif et donc à Théo Bos (Belkin), quasi invincible cette semaine avec quatre nouvelles victoires d’étape en Malaisie.

Mais le Néerlandais n’avait plus faim cet après-midi au moment de disputer un dernier sprint à Kuala Terengganu. Rassasié, il a laissé les autres s’expliquer pour la dernière victoire. Et si ce n’est pas Théo Bos, c’est donc Andrea Guardini (Astana). L’Italien s’était révélé au Tour de Langkawi en empochant cinq étapes en 2011 puis six en 2012 ! Avec Théo Bos les choses se sont compliquées. Vainqueur une fois en 2013, il s’apprête à remporter son second succès sur cette édition, ce qui porte à quatorze le nombre d’étapes conquises par Andrea Guardini en Malaisie.

« Je voulais gagner davantage cette année mais la plupart des étapes ne me convenaient pas tellement, admet-il. Je préfère avoir une longue ligne droite pour lancer mon sprint à 200 ou 250 mètres de la ligne, or cette année beaucoup d’étapes présentaient un virage à 100 ou 50 mètres de l’arrivée. C’est le genre de truc qui convient mieux à Bos. » A Kuala Terengganu le terrain était donc dégagé pour Andrea Guardini, qui est allé y chercher l’ultime étape devant Aidis Kruopis (Orica-GreenEdge) et Francesco Chicchi (Neri Sottoli-Yellow Fluo).

Classement 10ème étape :

1. Andrea Guardini (ITA, Astana) les 103,1 km en 2h15’55 » (45,5 km/h)
2. Aidis Kruopis (LIT, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Francesco Chicchi (ITA, Neri Sottoli-Yellow Fluo) m.t.
4. Taiji Nishitani (JAP, Aisan Racing Team) m.t.
5. Kenny-Robert Van Hummel (PBS, Androni Giocattoli) m.t.
6. Leonardo Duque (COL, Colombia) m.t.
7. Jeffry-Johan Romero (COL, Colombia) m.t.
8. Yannick Martinez (FRA, Team Europcar) m.t.
9. Youcef Reguigui (ALG, MTN-Qhubeka) m.t.
10. Robert Förster (ALL, Unitedhealthcare) m.t.

Classement général final :

1. Mirsamad Pourseyedigolakhour (IRA, Tabriz Petrochemical Team) en 35h07’16 »
2. Merhawi Kudus (ERY, MTN-Qhubeka) à 8 sec.
3. Isaac Bolivar (COL, Unitedhealthcare) à 11 sec.
4. Esteban Chaves (COL, Orica-GreenEdge) à 20 sec.
5. Petr Ignatenko (RUS, Team Katusha) à 36 sec.
6. Jacques Janse Van Rensburg (AFS, MTN-Qhubeka) à 40 sec.
7. Steven Kruijswijk (PBS, Belkin) à 52 sec.
8. Gianfranco Ziloli (ITA, Androni Giocattoli) à 1’09 »
9. Vahid Ghaffari (IRA, Tabriz Petrochemical Team) à 1’27 »
10. Carlos Quintero (COL, Colombia) à 1’37 »