Il aura fallu attendre trois étapes pour que le Tour de Wallonie rende visite à sa capitale. A en juger par le parcours, cela valait le coup d’attendre ! A Namur, un peloton cycliste ne peut pas se rendre au bord de la Meuse sans visiter le site de la Citadelle. Les coureurs du Tour n’avaient d’ailleurs pas échappé à la règle puisque la montée de 1,9 kilomètre à 5,4 % avait été escaladée par le peloton alors en route vers Cambrai. Le Tour de Wallonie lui s’y arrête pour une étape qui devait être décisive pour le classement général. Car deux montées précédaient directement la montée finale et pouvaient faire trembler Niki Terpstra (Etixx-Quick Step) qui, grâce à sa victoire samedi, a pris un avantage qui pourrait s’avérer décisif. Mais le Néerlandais est davantage habitué aux pavés des Flandres qu’aux terrains vallonnés de Wallonie.

Finalement, heureusement pour le champion des Pays-Bas, la course ne se décante que dans la dernière montée de la Citadelle de Namur. Les autres puncheurs n’essaieront pas de déstabiliser le Maillot Jaune avant les deux derniers kilomètres. L’attentisme du peloton a bien failli être profitable à Gédiminas Bagdonas (Ag2r La Mondiale), Ludwig De Winter (Wallonie-Bruxelles), Antoine Duchesne (Team Europcar), Cyril Lemoine (Cofidis) et Gatis Smukulis (Team Katusha) qui gèrent à merveille l’avantage de près de 7 minutes accordé par le peloton. Tellement bien qu’ils franchissent toutes les côtes en tête à l’exception de la dernière. Au pied de la Citadelle, ils possèdent encore un avantage infime d’une quinzaine de secondes qui ne leur permettra pas d’envisager la victoire d’étape.

Dernier rescapé de l’échappée, Cyril Lemoine n’abdique finalement que sous la flamme rouge, là où les pourcentages de la montée sont les plus importants. La Route Merveilleuse, traditionnel juge de paix du GP de Wallonie, est bien connue de tous les habitués du circuit belge. A commencer par Philippe Gilbert (BMC Racing Team) qui y a triomphé à deux reprises, en 2006 et lors de sa saison merveilleuse de 2011. Le Belge qui a fait rouler ses hommes pour permettre le retour du peloton sur les échappés conclut le travail grâce à une offensive dans les derniers mètres d’ascension. Au terme de la montée, il préserve 4 secondes d’avance sur Pieter Serry (Etixx-Quick Step) et Thomas Sprengers (Topsport Vlaanderen-Baloise). 8ème de l’étape, Niki Terpstra conserve son maillot jaune.

Demain, il y aura 164,6 kilomètres entre Waterloo et Quaregnon.

Classement 3ème étape :

1. Philippe Gilbert (BEL, BMC Racing Team) en 5h32’35
2. Pieter Serry (BEL, Etixx-Quick Step) à 4 sec.
3. Thomas Sprengers (BEL, Topsport Vlaanderen-Baloise) m.t.
4. Sergey Lagutin (RUS, Team Katusha) m.t.
5. Arthur Vichot (FRA, FDJ) m.t.
6. Jelle Vanendert (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
7. Boy Van Poppel (PBS, Trek Factory Racing) m.t.
8. Niki Terpstra (PBS, Etixx-Quick Step) m.t.
9. Bjorn Leukemans (BEL, Wanty-Groupe Gobert) m.t.
10. Matti Breschel (DAN, Tinkoff-Saxo) m.t.

Classement général :

1. Niki Terpstra (PBS, Etixx-Quick Step) en 14h40’00 »
2. Victor Campenaerts (BEL, Topsport Vlaanderen-Baloise) à 16 sec.
3. Sergey Lagutin (RUS, Team Katusha) à 36 sec.
4. Loïc Vliegen (BEL, BMC Racing Team) à 42 sec.
5. Antoine Warnier (BEL, Wallonie-Bruxelles) à 52 sec.
6. Boris Vallée (BEL, Lotto-Soudal) à 59 sec.
7. Antoine Demoitié (BEL, Wallonie-Bruxelles) à 1’01 »
8. Sébastien Turgot (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. Philippe Gilbert (BEL, BMC Racing Team) à 1’08 »
10. Danny Van Poppel (PBS, Trek Factory Racing) à 1’10 »