Quelle est la situation de l’équipe Véranda Rideau-U aujourd’hui ? 

Je ne crois pas au père noël, en tous cas, je n’y crois plus. J’ai envoyé Arnaud Desbois des magasins U (patron de deux magasins U) au tribunal, il n’a pas respecté ses engagements. Dès lundi, il est assigné au tribunal, et ça va même aller au pénal.

Que s’est-il passé exactement pour en arriver là ?

Ce monsieur était prêt à venir avec nous, moyennant la présidence et 300 000 euros de partenariat. Je ne suis pas carriériste et j’ai laissé faire. Il a modifié les statuts en imitant ma signature, et celle d’autres personnes. Nous n’avions plus accès aux comptes, plus accès à rien. Shimano a une facture de près de 40 000 euros par devers nous, que je découvre, et le reste est comme ça, encore une fois les tribunaux vont être saisis. Sur les 1.500 000 d’euros de budget total de l’équipe pour 2012, j’en ai amené 1 200 000, je suis en droit d’avoir un regard sur l’équipe. Devant cette situation, Gustave Rideau ne souhaite pas continuer, et ne pas être associé à ça, malgré le fait que son activité prospère avec + 14% de chiffre d’affaire. C’est donc la fin de l’équipe.

Quel délai vous-donnez-vous pour éventuellement rebondir ? 

Les coureurs sont libérés depuis vendredi dernier, un seul, Benoît Jarrier, a peut-être trouvé une équipe (en fait, Justin Jules a signé à la Pomme où il effectue son retour), vingt salariés vont se retrouver au chômage, même si j’attends une réponse d’un éventuel partenaire en octobre. Cinq ans d’énergie tombent, il y a comme un goût d’inachevé. A priori, Roubaix que j’ai eu hier au téléphone, va également s’arrêter. Alors que le vélodrome va être construit, la ville restreint ses engagements, c’est paradoxal. Refaire une équipe, oui, avec un budget correct, sinon autant ne pas recommencer si c’est pour repartir comme des équipes Belges ou autres.

Quel bilan tirez-vous ?

Le bilan sportif est loin d’être inexistant, on est dans les 30 premières équipes à l’Europe Tour; même si on n’a pas gagné de courses. Les gars ont été là d’un bout à l’autre de la saison, c’est une frustration d’arrêter en si bon chemin.