Aller au contenu

Fatigue quand je roule doucement


walkiry7
 Share

Messages recommandés

Bonjour à tous, 

 

Je viens vous voir pour un problème assez particulier. J'ai l'habitude de rouler à bon rythme quand je suis tout seul (entre 31 et 35 de moyenne en général pour des sorties de 100km et 800 d+ environ) et je rentre en etant fatigué mais toujours en bonne forme. 

En revanche, quand je roule avec mon père (aux alentours de 24-25 de moyenne) je suis complètement à la ramasse, c'est une fatigue différente et je n'ai plus du tout d'énergie. Est-ce parce que je suis dans un faux rythme ? 

Merci d'avance pour vos conseils 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand on roule "en-dedans" de manière prolongée, beaucoup de choses changent. En premier lieu, la position sur le vélo, qui distribue le poids différemment. Moins tu fais d'efforts, plus tu dois simplement porter ta masse au lieu de l'utiliser au mieux pour qu'elle s'additionne à ta force de pédalage ou l'entrave le moins possible.

Il y a d'autres éléments qui changent, mais les spécialistes de l'effort (ce que je ne suis pas) te les expliqueront mieux que moi.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, walkiry7 a dit :

Bonjour à tous, 

 

Je viens vous voir pour un problème assez particulier. J'ai l'habitude de rouler à bon rythme quand je suis tout seul (entre 31 et 35 de moyenne en général pour des sorties de 100km et 800 d+ environ) et je rentre en etant fatigué mais toujours en bonne forme. 

En revanche, quand je roule avec mon père (aux alentours de 24-25 de moyenne) je suis complètement à la ramasse, c'est une fatigue différente et je n'ai plus du tout d'énergie. Est-ce parce que je suis dans un faux rythme ? 

Merci d'avance pour vos conseils 

Problème de faux rythme oui je suppose. Il faudrait comparer les stats, cadence de pédalage pas adaptée peut être.

Lorsque tu sors avec ton père tu tires peut être trop gros. Pas évident de trouver un rythme qui va bien quand on cherche à se mettre au niveau, ça vaut dans un sens comme dans l'autre 😁.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, walkiry7 a dit :

Bonjour à tous, 

 

Je viens vous voir pour un problème assez particulier. J'ai l'habitude de rouler à bon rythme quand je suis tout seul (entre 31 et 35 de moyenne en général pour des sorties de 100km et 800 d+ environ) et je rentre en etant fatigué mais toujours en bonne forme. 

En revanche, quand je roule avec mon père (aux alentours de 24-25 de moyenne) je suis complètement à la ramasse, c'est une fatigue différente et je n'ai plus du tout d'énergie. Est-ce parce que je suis dans un faux rythme ? 

Merci d'avance pour vos conseils 

La raison se situe au niveau métabolique. Quand tu roules tout doucement tu stimule ton métabolisme de façon très différente.

Tu brûles principalement du gras a cette intensité, alors que quand tu roules seul a un rythme élevé, tu ne stimule pas ou très peu cette zone..

Je te conseille de t’entraîner plus dans cette zone a basse intensité par ailleurs, le fait que tu "souffres" montre un manque d'adaptation.

Le docteur San-Milan a de bon podcasts sur le sujet.

En gros, si ton corps n'est pas efficace a brûler du gras, une séance basse intensité peut paraître fatigante

Modifié par David MUCCI
  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une sortie de 100 bornes ente 31 et 35 de moyenne soit 3 heures mini, va obligatoirement puiser dans les lipides (le gras) pour alimenter les muscles, le glycogène (qui vient des glucides) ne suffira pas loin de là. Donc le corps de celui qui pratique régulièrement ce type de sortie sera tt à fait accoutumé à puiser dans les lipides pour alimenter le métabolisme lors des sorties de moindre intensité. Et si le corps n'était pas apte à utiliser les lipides et bien l'effort pour rouler à 35 de moyenne en solo serait interrompu bien avant les 3 heures de sortie.

La raison de ces sensations de fatigue sur des sorties de basse intensité n'est certainement pas liée à ces processus.

Sans doute plus dans des causes comme des pb d'échauffement musculaire, de motivation , de "faux rythme" avec cadence de pédalage inhabituelle, de motivation psychologique, d'une moindre production d'endorphine etc etc.     

Modifié par Bruno GUILLEVIC
  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, Bruno GUILLEVIC a dit :

Une sortie de 100 bornes ente 31 et 35 de moyenne soit 3 heures mini, va obligatoirement puiser dans les lipides (le gras) pour alimenter les muscles, le glycogène (qui vient des glucides) ne suffira pas loin de là. Donc le corps de celui qui pratique régulièrement ce type de sortie sera tt à fait accoutumé à puiser dans les lipides pour alimenter le métabolisme lors des sorties de moindre intensité. Et si le corps n'était pas apte à utiliser les lipides et bien l'effort pour rouler à 35 de moyenne en solo serait interrompu bien avant les 3 heures de sortie.

La raison de ces sensations de fatigue sur des sorties de basse intensité n'est certainement pas liée à ces processus.

Sans doute plus dans des causes comme des pb d'échauffement musculaire, de motivation , de "faux rythme" avec cadence de pédalage inhabituelle, de motivation psychologique, d'une moindre production d'endorphine etc etc.     

Je vois que tu en connais plus que l’entraîneur de Pogacar ( le Dr San-Milan, qui au passage est un ponte dans le domaine )

Tu devrais l'appeler et lui expliquer ta théorie sur le metabolisme.

Brûler du gras est un processus assez lent, qui nécessite une intensité faible pour laisser le temps au corps. Si tu t’entraînes a une intensité genre z4, le corps ira chercher de l’énergie rapide ( gel, nouriture, etc.. ).

Sur une sortie rapide de 3 heures, tu brûleras un peu de gras au passage, alors que sur une sortie de 3 heures lente, tu brûlera principalement du gras

Modifié par David MUCCI
  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Nicolas JOARY a dit :

Intéressant.

C'est peut-être pour ça que j'ai très peu de gras. Je dois souffrir du phénomène inverse... 🤪

Je faisai tres peu de seances a basse intensite pendant des annees, car j'avais l'impression de perdre mon temps. Il y a enormement d'etudes assez recentes qui suggerent de faire principalement du zone2, car a cette intensite tu devient efficace a bruler du gras et aussi a eliminer l'acide lactique. Ce dernier point est tres important pour des coureurs cyclistes.

Il y a pas mal de videos interessantes sur le sujet, mais elles sont en anglais

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a là une fausse interprétation des processus d'alimentation des muscles pendant l'effort (glycogénèse et lipogénèse) amenant à conclure que si on fatigue en roulant doucement c'est qu'on a une lipogénèse deficiente. Ce n,'est absolument pas les conclusions des spécialistes de la question.

En effet : (extraits)

Les muscles sont capables de fonctionner aux glucides seuls, aux glucides avec des lipides, mais absolument pas avec les lipides seuls si les glucides sont épuisés. Les lipides sont les fagots de bois et les glucides sont les allumettes !

A titre d’exemple, on décrit classiquement le type de fonctionnement suivant pour un effort musculaire à 60/70% de la consommation maximale d’oxygène, sur un effort en endurance de 4 heures :

Au départ 50% environ de l’énergie est assurée par le glycogène musculaire, 25% par les acides gras libres du sang, et 25% par les graisses du muscle. Le glucose du sang (glycémie) n’a pratiquement pas d’utilité au départ.

Au fur et à mesure que l’effort continue, le glycogène musculaire est moins utilisé puisque ses réserves diminuent, l’énergie est prise de plus en plus aux acides gras et au glucose sanguins et la contribution des acides gras du muscle est aussi en baisse.

Ainsi, les muscles sont capables de fonctionner aux glucides seuls, aux glucides avec des lipides, mais absolument pas avec les lipides seuls si les glucides sont épuisés. Les lipides sont les fagots de bois et les glucides sont les allumettes !

A titre d’exemple, on décrit classiquement le type de fonctionnement suivant pour un effort musculaire à 60/70% de la consommation maximale d’oxygène, sur un effort en endurance de 4 heures :

Au départ 50% environ de l’énergie est assurée par le glycogène musculaire, 25% par les acides gras libres du sang, et 25% par les graisses du muscle. Le glucose du sang (glycémie) n’a pratiquement pas d’utilité au départ.

Au fur et à mesure que l’effort continue, le glycogène musculaire est moins utilisé puisque ses réserves diminuent, l’énergie est prise de plus en plus aux acides gras et au glucose sanguins et la contribution des acides gras du muscle est aussi en baisse...

 

Par ailleurs: (tjs extraits)

 

...La quantité d’énergie, en termes de répartition, produite par la glycolyse et la lipolyse, varie considérablement selon un ensemble de facteurs :

  1. De la puissance développée relativement à la PMA (puissance maximale aérobie). Plus l’intensité de l’effort est réduite et plus la proportion d’énergie produite à partir des lipides est importante. Si on peut admettre que le corps à tendance à privilégier naturellement cette filière pour économiser les stocks de glycogène, il reste néanmoins nécessaire de la travailler à l’entraînement pour installer un certain confort sur des efforts de longue durée, et préserver les stocks de glycogène.

  2. Du niveau d’entraînement en endurance (ce qu’on appelle couramment le foncier), qui influence considérablement la puissance de la lipolyse et donc sa contribution dans la production énergétique totale.

  3. De la qualité et de la durée de l’échauffement. La lipolyse monte régulièrement en puissance et atteint déjà un assez bon niveau au bout d’1/2 heure d’exercice.

  4. De la durée de l’effort. La dégradation des graisses intervient dés les premières minutes de l’exercice et ne cesse de croître jusqu’à l’atteinte des 2 à 3 heures d’effort, compensant la diminution progressive des stocks de glycogène.

  5. Des spécificités propres à chaque individu : âge, sexe, structure musculaire, type de fibres, quantité d’enzymes propre à chaque filière énergétique, patrimoine génétique, etc.

Dans les entraînements en cyclisme de longue durée (supérieur à 4 h), où l’intensité est nécessairement réduite, à peine supérieure au seuil aérobie, il est tout à fait possible de produire 3/4 de l’énergie à partir des lipides (réf. Frédéric Grappe). En s’entraînant de façon pertinente, le coureur habitue son organisme à utiliser davantage les lipides à des vitesses ou des intensités plus élevées, préservant ainsi toujours plus efficacement ses stocks de sucres. Mais tout a une limite, ….

 

II est donc clair que si on est capable de rouler 3 heures et plus à près de 35 de moyenne, ce n'est pas une lipolyse déficiente qui nous empechera de rouler "peinard" à 10kmh de moins. En revanche il est tt à fait vrai que s'entrainer au seuil aérobie a un intérêt cela permet de développer la lipogénèse et donc de pouvoir économiser son glycogène.

Il est hasardeux de lire les propos des scientifiques en diagonale, ça débouche forcément sur  des conclusions tt à fait erronées.

 

 

 

 

  • Like 1
  • Merci 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci à tous pour vos réponses, notamment les articles scientifiques ou les vidéos qui étaient très intéressants.

Après il faut savoir que je ne roule pas à 35 de moyenne en fumant la pipe, en général c'est plutôt 30-31 pour une sortie à un rythme que je qualifie de "normal" mais j'ai la capacité de rouler plus vite, typiquement une sortie de 203km cet été incluant un Grand Ballon à 32.8 de moyenne.

Je ne possède aucun capteur donc difficile de dire dans quelle zone je m'entraine en général, j'aime bien rouler fort dans les cols et à bon rythme sur le plat. Mais je sais qu'on me conseille toujours de rouler plus cool à l'entraînement (même si j'ai du mal). 

J'ai oublié de mentionner que quand je roule avec mon père et qu'on discute, je ne suis pas (ou moins) fatigué, sans doute parce que je suis concentré sur autre chose.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 01/11/2022 à 12:42, walkiry7 a dit :

Bonjour à tous, 

 

Je viens vous voir pour un problème assez particulier. J'ai l'habitude de rouler à bon rythme quand je suis tout seul (entre 31 et 35 de moyenne en général pour des sorties de 100km et 800 d+ environ) et je rentre en etant fatigué mais toujours en bonne forme. 

En revanche, quand je roule avec mon père (aux alentours de 24-25 de moyenne) je suis complètement à la ramasse, c'est une fatigue différente et je n'ai plus du tout d'énergie. Est-ce parce que je suis dans un faux rythme ? 

Merci d'avance pour vos conseils 

Se pourrait-il qu'une allure trop faible limite la libération des endorphines ? Rouler lentement ne t'épuiserait pas vraiment mais te priverait du sentiment de bien-être ressenti après une sortie plus intense ?

 

https://conseilsport.decathlon.fr/les-endorphines-faire-du-sport-que-du-bonheur

Modifié par Thierry GEUMEZ
  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Thierry GEUMEZ a dit :

Se pourrait-il qu'une allure trop faible limite la libération des endorphines ? Rouler lentement ne t'épuiserait pas vraiment mais te priverait du sentiment de bien-être ressenti après une sortie plus intense ?

 

https://conseilsport.decathlon.fr/les-endorphines-faire-du-sport-que-du-bonheur

Cela fait effectivement partie des causes plausibles provoquant  ces sensations,et pas seulement après l'effort mais également pendant l'effort. Je pencherai même pour cette explication, vu qu'en compagnie cela se ressent moins du fait de la distraction provoquée par la conversation.   

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 5 heures, Thierry GEUMEZ a dit :

Se pourrait-il qu'une allure trop faible limite la libération des endorphines ? Rouler lentement ne t'épuiserait pas vraiment mais te priverait du sentiment de bien-être ressenti après une sortie plus intense ?

 

https://conseilsport.decathlon.fr/les-endorphines-faire-du-sport-que-du-bonheur

ça s appelle s 'emm--der " j 'évite en général quand le paysage ne s y prête pas

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 8 heures, Thierry GEUMEZ a dit :

Se pourrait-il qu'une allure trop faible limite la libération des endorphines ? Rouler lentement ne t'épuiserait pas vraiment mais te priverait du sentiment de bien-être ressenti après une sortie plus intense ?

 

https://conseilsport.decathlon.fr/les-endorphines-faire-du-sport-que-du-bonheur

Quand une montée nous fait souffrir, il arrive que la suivante, après sécrétion desdites endorphines, se déroule mieux.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Salut,

J'ai déjà constaté la même chose quand je roule avec des gens moins costaud.
je ne dirais pas que je suis plus fatigué, mais plutôt qu'une sorte de flemme de se faire mal s'installe, et si on fait un effort brusque, ca fait + mal.
je pense aussi qu'il y a un lien avec les endorphines.

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...
Le 01/11/2022 à 19:04, Bruno GUILLEVIC a dit :

Une sortie de 100 bornes ente 31 et 35 de moyenne soit 3 heures mini, va obligatoirement puiser dans les lipides (le gras) pour alimenter les muscles, le glycogène (qui vient des glucides) ne suffira pas loin de là. Donc le corps de celui qui pratique régulièrement ce type de sortie sera tt à fait accoutumé à puiser dans les lipides pour alimenter le métabolisme lors des sorties de moindre intensité. Et si le corps n'était pas apte à utiliser les lipides et bien l'effort pour rouler à 35 de moyenne en solo serait interrompu bien avant les 3 heures de sortie.

La raison de ces sensations de fatigue sur des sorties de basse intensité n'est certainement pas liée à ces processus.

Sans doute plus dans des causes comme des pb d'échauffement musculaire, de motivation , de "faux rythme" avec cadence de pédalage inhabituelle, de motivation psychologique, d'une moindre production d'endorphine etc etc.     

 

Ce serait plutôt cohérent avec ce que j'ai vécu lors de mes sorties longues.

J'ai toujours roulé en grande majorité à des intensités faibles (zone 2 de fréquence cardiaque), 22~23Km/h de moyenne. J'ai brûlé pas mal de gras.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 Share





×
×
  • Créer...