Thomas, comment un Sudiste comme vous a-t-il pris la direction de la Belgique ?
Ce n’est pas un hasard. Partir à l’étranger était quelque chose que je voulais. Contrairement à ce que disaient des rumeurs qui ont circulé affirmant que je n’avais plus de contrat, c’est moi qui n’ai pas voulu renouveler. C’était un choix de partir, surtout à l’étranger. Ce sont des sacrifices, mais je voulais les faire. J’ai eu des contacts avec l’équipe Veranclassic-Ekoï et tout s’est fait naturellement.

Pour quelles raisons vouliez-vous vous expatrier ?
Pour voir autre chose. Avec La Pomme, j’avais souvent le même programme de course. C’était mentalement usant. Je voulais découvrir une autre culture et une autre façon d’aborder le vélo.

Ce choix est-il purement sportif ou s’accompagne-t-il de modification dans votre mode de vie ?
Non, pas vraiment. On court beaucoup en France sur ce début de saison. J’ai fait ma préparation hivernale comme j’en ai l’habitude. Mais après le Tour du Haut Var, je vais habiter en Belgique, c’est là que ça va changer. Surtout, je vais découvrir de nouvelles courses. Ce sera le défi. Il faudra apprendre très vite. Je ne vais pas déménager en Belgique. Je ne m’y rendrai que par périodes. Je vais faire des va-et-vient. Après tout, je suis un sudiste ! Pour moi, ça va être compliqué de m’adapter là haut. Mais ce ne sera que temporaire.

La culture nordiste vous attirait-elle ?
C’est quelque chose que j’appréhende un peu parce que je n’ai jamais connu ça et je ne frotte pas extrêmement bien. Il va falloir que j’apprenne très vite le placement sur les courses. Ce qui m’a donné envie de faire du vélo, c’est bien sûr le Tour de France, mais les classiques ardennaises et Paris-Roubaix aussi. J’aimerais bien découvrir tout cela. Malheureusement, nous n’aurons pas accès à toutes ces épreuves. Mais nous aurons un beau programme avec Kuurne-Bruxelles-Kuurne, les Trois Jours de La Panne, ou les Trois Jours de Flandre-Occidentale. Ce sont déjà de belles épreuves. Ce sera à moi de montrer ce que je vaux sur ces courses pour accéder au plus haut niveau.

Les coureurs belges ne risquent-ils pas d’être favorisés pour être sélectionnés sur ces épreuves ?
Nous sommes une petite équipe et ce n’est pas comme dans les grosses structures. C’est assez tranquille même s’il y a des attentes au niveau des résultats. Je ne me fais pas de souci. Je sais que j’ai les capacités. Ce sera à moi de montrer mes qualités. Ça va se faire tout seul.

Comme vous le disiez, vous courrez beaucoup en France en début de saison. La connaissance de ces épreuves est-elle un avantage pour marquer les esprits ?
Ça ne change pas forcément énormément, mais ça reste un avantage. De toute façon, mes objectifs ne sont pas tournés vers le début de saison. Je viens ici pour me préparer pour la suite de la saison.

Comment s’est déroulée votre intégration sur les stages de cohésion ?
Comme toutes les équipes, nous avons eu trois stages. Un premier au début du mois de décembre, un deuxième en janvier et un troisième pour la présentation de l’équipe. Tout se fait naturellement sur le vélo.

Vous serez en France jusqu’au Tour du Haut Var mais qu’en est-il de la suite ?
La semaine après le Haut Var, je partirai en Belgique. Nous ferons Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le Samyn et les Trois Jours de Flandre-Occidentale pour un beau programme au mois de mars.

Propos recueillis à Marseille le 1er février 2015.