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Vos vitesses moyennes


Julien FOURMOND
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Si je comprends bien, ceux qui sont contre le capteur de puissance ne l'ont jamais essayé... J'attends la reaction du cycliste confirmé qui dira : "J'ai essayé quelques semaines et je suis revenu à la moyenne pour évaluer mon effort". Je n'ai jamais entendu une reaction semblable.

Pas plus que la moyenne, le capteur ne retire rien au plaisir de rouler. Par contre, il est un reflet objectif de l'effort fourni. On peut toujours dire aux copains: "j'ai une forme d'enfer, j'ai roulé a 32 de moyenne", tout en sachant qu'on a eu le vent dans le dos au départ et qu'il a changé de direction au retour. Le capteur, pendant cette même sortie, révélera peut-être qu'en réalité, on a fourni 25 watts de moins que les jours précédents, signe de fatigue.

Le capteur, ce n'est pas pour rêver, mais pour avoir une idée précise de son effort et de son état de forme. Un outil pour les pros ? Voyons, quel est le rapport ? Le jeune de 20 ans qui développe 350 watts de FTP ou le vieux de 65 ans qui en sort 200 ont-ils le droit d'aimer savoir si aujourd'hui, ils ont roulé 10 watts de plus qu'hier  . Pourquoi cela se justifierait pour un et pas pour l'autre ?

Curieusement, en Amerique du nord, on considère aujourd'hui plus important de surveiller la puissance chez les personnes agées de plus de  50 ans, tout simplemnet, parce que c'est à cet age qu'elle décline rapidement et qu'il y a intérêt a l'entretenir. Ou encore, on considère que l'entrainement en endurance ne protège pas du vieillisement, contrairement à l'entrainement  intensif avec un repos adapté. On est loin de nos ballades a vélo, a 30 km/h.

http://www.joefrielsblog.com/2015/01/what-it-takes-to-be-fast-after-50.html 

et la bible de la puissance, c'est ceci

http://www.trainingandracingwithapowermeter.com/

Tous les entrainements modernes sont basés sur le travail de Coggan et Hunter. Tous les outils de mesure, type Garmin etc,.. reprennent les valeurs définies par Coggan: FTP, NP , IF etc... Les logiciels , du type Training Peaks ou Strava reprennent ces valeurs, ce n'est pas par hasard. Les nouvelles technologies investissent dans le vélo et la "santé", tant mieux et e marché des capteurs de puissance explose, ce qui les rend aussi plus abordables. Tant mieux.

Cela n'empêche personne de se promener, mais dans dix ans, la puissance sera devenue aussi banale que la frequence cardiaque sur une Polar

 

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Même avis pour la puissance ^^ Pourtant j'ai longtemps été obsédé par mes moyennes ( ce qui agaçait à juste titre mon entraîneur :D), mais aujourd'hui si je roule sans le capteur je sens qu'il me manque un truc, et je ne regarde presque plus mes moyennes ni ma FC, sauf pour analyser les tendances/ périodes de fatigues/ formes.

J'ai plus 'honte' de rentrer à 26 de moyenne si j'ai fait du bon boulot avec une NP à plus de 200W. Tout comme je vais pas m’enthousiasmer pour une sortie plate de 33km/h à 170W.

Ca permet d'ailleurs de voir que pas mal de monde roule n'importe comment, même ceux qui sont soit disant expérimentés. Par exemple en sortie de groupe on attaque souvent les bosses à fond, à des niveaux que personne du groupe en question n'est capable de tenir plus d'1 ou 2 minutes. Il me suffit alors de me caler à ma puissance cible et je ramasse tout le monde à la petite cuillère au fil de la montée.

Pareil dans vent: vent de face le capteur s'affole car tout le monde s'acharne à vouloir rouler à plus de 30. Vent de dos on est quasi en roue libre car le compteur indique 35 ou 40 km/h, et l'allure parait artificiellement élevée pour tous. Quand je prend mon relais j'entend souvent 'on dépasse pas 35', alors que 35 vent de dos c'est peut être moitié moins de puissance que 30 vent de face.

Dans ces deux exemples on gérant au capteur on évite de toxiner ou d'aller taper du I5 inutilement et donc de s’effondrer au fil de l'effort, avec une meilleur perf au final.

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A mes yeux, la seule critique éventuellement valable, c'est justement le fait que le capteur permette de faire en qq sorte l'économie de la connaissance de soi/prise en compte de l'environnement... tout comme le gps, qu'on a tous aujourd'hui ds nos voitures, voire sur nos vélos (parce que oui c'est bien utile!) permet de rouler en ignorant tout des routes que l'on emprunte.

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Je ne suis ni contre et ni forcément pour les capteurs de puissance. Chacun doit trouver quelque part son bonheur. Autrefois, le capteur de puissance n'existait pas ; et si on remonte encore dans le temps, les cyclistes n'avaient même pas de compteur de vitesse. Alors me direz vous, pourquoi se priver des avancées technologiques? Probablement que la puissance sera aussi banale que la fréquence cardiaque dans un futur proche, mais pour le moment les capteurs de puissance sont chers. Alors oui, la vitesse n'est pas du tout représentative de l'intensité de l'effort dans la plupart des cas, tout comme la fréquence cardiaque (inertie, environnement, facteurs individuels, ...). Et l'entraînement par la puissance est très intéressant. Mais la connaissance de la puissance développée, si elle permet de calibrer objectivement l'intensité de l'effort, n'est franchement pas indispensable pour mener un entraînement sérieux. En outre, elle rend l'entraînement plus compliqué. A force de regarder son compteur et ses performances, je pense qu'on en oublie les sensations (...et de regarder sa route ?!). Pourtant, les sensations fournissent des informations pertinentes quant à l'intensité de l'effort et l'état de forme. En conclusion, pour le compétiteur qui a les moyens ou l'opportunité de disposer d'un capteur de puissance, et qui sait exploiter les données mesurées : je dis oui, ce sera certainement un plus indéniable (à condition de ne pas en faire une obsession). Pour cent-cinquante euros, certains compteurs de vélo proposent aussi la fonction puissance calculée à partir de la vitesse de déplacement et de la pente. Mais pour la majorité des cyclistes que nous sommes, s'équiper d'un simple compteur, écouter ses sensations et prendre du plaisir à pédaler devrait suffire.

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Chacun son truc ....

Moi j'adore Strava et mon gps Garmin 500 sinon un capteur de  puissance ne m’intéresse pas , Strava fait une approximation qui d'après ce que j'ai lu est assez bonne ...

Sinon avec ta FC , ta moyenne et ta vitesse ascensionnelle tu vois déjà largement si tu t'améliore ....pour moi la FC est le critére N°1 car si tu arrive a faire des moyennes elevées avec une FC basse avec vent nul ou dos et face a 50% cela prouve ta progression et ta bonne forme .... 

On a beau avoir un capteur de puissance et tout un arsenal c'est le mental d'abord et la génétique  qui fera le champion a entrainement égal  ....( je laisse le dopage de coté )

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Le capteur de puissance serait " particulièrement accidentogène " ...??? Peux-tu développer ta théorie  et l'étoffer de quelques références ?

Peux-tu aussi nous parler de ton expérience avec un capteur de puissance, car je suppose que tu ne parles pas sans connaitre ?

Les sensations ? Bien sur, c'est important, tellement important que lorsque tu roules avec un capteur de puissance, tu comprends que 50 % de tes sensations passées étaient fausses. Le capteur permet d'ajuster les sensations, de ne pas rêver, de ne pas croire qu'on est en méforme. Rouler à 35 et croire qu'on a la pêche, alors qu'on utilise seulement 100 watts, ou rouler a 22 vent de face et se plaindre qu'on avance pas, alors qu'on développe 300 w.

Avec le capteur, tu apprends vite à respecter ta moyenne de 22 vent de face, en disant : wwoow,,j'ai roulé et à te moquer de ton 35, vent de dos, alors que tu étai nul. Tu vas enfin développer des sensations qui collent à la réalité de ton effort, tu vas apprendre très vite a sentir ton cœur et tes cuisses comme les étalons de ton effort et de ta forme.

Tu veux rouler aux sensations ? Bravo, Grappe en parle abondamment, mais , toujours relié à la puissance, ou au minimum a la FC, jamais à la moyenne. La moyenne aujourd'hui, c'est un peu comme les histoires de princesse pour faire rêver les petites filles. C'est pas désagréable, mais pas vraiment efficace dans la réalité.

 

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je suis assez d'accord (avec le début de ta réponse), moi ça m'a valu de très mal descendre. On ne peut pas bien descendre les yeux dans le compteur ou sur la roue avant.

J'en ai pris vraiment conscience en descendant le galibier dans la roue d'un gars que j'avais rencontré dans la montée et qui m'avait attendu. ma meilleure grosse descente. Depuis plus aucune descente n'est comme avant 

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As tu caché tous les compteurs de ta voiture ? Non, mais compte-tours, odomètre, lumière pour ci, pour cela , Gps, tu te rends compte ? t'es en danger permanent avec cet ajout de nouvelles technologies "accidentogènes".

A part cela, je viens d'expliquer plus haut, que le capteur de puissance permet de rouler aux sensations, mais avec exactitude, sans rever. Cela évite aux romantiques de se croire champions, alors que la réalité est différente.

Le capteur de puissance donne une valeur, qui en corrélation avec ton matériel, la météo, le type de parcours, la déclivité représente fidèlement  l'effort que tu viens de produire. Pas besoin de regarder ton compteur pendant que tu roules, c'est enregistré et une fois rentré à la maison, sur ton ordinateur, tu regardes, tu constates et tu tires les conclusions.

Si tu veux, tu laisses ton Garmin ou autre dans la poche de ton maillot et tu te ballades. Avec la technologie Bluetooth, ton Garmin te dira au retour si tes sensations et... ta moyenne sont conformes à la réalité de ton effort. Dis-moi, Est-ce "accidentogène" d'avoir un petit Garmin dans la poche du maillot ?

 

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A vous lire, on dirait qu'il y a ceux qui voient la puissance comme LE paramètre indispensable à un bon entraînement et ceux qui rejettent l'idée de rouler avec un compteur 

Je pense qu'il faut relativiser, que les outils à notre disposition aujourd'hui fournissent des données intéressantes à condition de savoir les exploiter et surtout de ne pas en devenir dépendant. En particulier, les données de puissance sont ce qu'elles sont : des chiffres. A trop faire confiance aux chiffres, on ne s'écoute plus soi même mais on se fait en quelque sorte dirigé par le compteur. Et là, je rejoins Joachim.

Petite histoire pour illustrer. Le compteur sonne: BIP BIP. "Zut je suis dans le rouge, il faut que je ralentisse". Là le mec fait confiance à la fréquence cardiaque. Or s'il s'était écouté, il aurait probablement pu monter sur le podium... 

Bien évidemment que les compteurs sont accidentogènes ! Et c'est en connaissance de cause : au moins deux chutes dont j'ai été victime auraient pu être évitées si je n'avais pas eu le nez dans le compteur à ce moment là. Imaginez-vous lors d'une séance d'intervalles, sur une simple route départementale, les yeux presque constamment rivés sur votre compteur pour savoir quand s'arrête votre effort (ou bien quand commence la prochaine répétition). A ce moment précis, un camion vous coupe la route, ou une voiture roulant en sens inverse vous ignore et se met à doubler (la voiture arrive donc face à vous, ceci est malheureusement très fréquent et dangereux). Qu'arrive t-il ? BOUM.

Ensuite, on peut très bien progresser sans suivre un entraînement TROP structuré (qui a dit rigide ou ennuyeux ?). Des intervalles sans compteur ? C'est possible : pédalez donc à haute intensité pendant une certaine durée et relâchez votre effort instinctivement, et ainsi de suite. Des montées/descentes dans la même côte au seuil/FTP ? Contraignant et chiant hein (et en connaissance de cause , beaucoup seront du même avis je pense). N'est ce pas plus plaisant de se laisser guider par le profil du terrain tout au long d'une sortie vallonnée ?

Pour finir, il ne faut pas confondre "sensations" au sens d'état de forme et perception de l'effort: il est tout à fait possible d'avoir une perception de l'effort représentative de l'effort réalisé face à un fort vent de face, même à 20 km/h... à condition de ne pas confondre vitesse de déplacement et intensité de l'exercice...

 

    

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La puissance est le paramètre le plus utile à ce jour pour un bon entrainement, mais pas indispensable, nuance donc. Certains menent de bons entrainements sans la puissance grace à leur experience, leur connaissance d'eux même etc. Donc on peut faire sans. Personellement, je n'ai pas cette capacité alors j'utilise ce que le progrès (et mes économies surtout) m'ont offert à savoir le capteur de puissance.

Je fait l'IT court sur HT uniquement donc pas de danger de chute. Pour le fractionné au seuil/FTP, un coup d'oeil pour verifier de temps en temps ça suffit. Pour les efforts maximum genre sprint/PMA, pas besoin de regarder puisqu'on se donne à fond. De toute façon, ces exercices ne peuvent pas se realiser dans des conditions difficiles (traffic, feus, peloton etc), donc le capteur ne change rien. En course, je le regarde quasiment jamais, pas utile et là pour le coup hyper accidentogène. En contre la montre, je le scrute régulièrement en gardant mon attention sur la route, jamais eu de soucis non plus. Certains trouve tout ça chiant, loin du cyclisme orienté "plaisir", soit. Je le comprend et je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit du contraire. Mais chez moi, ça fait partie du plaisir.

Le capteur de puissance ne fait pas de son propriétaire un champion (ou auto-prétendu tel), ni un esclave de la technologie, ni un psychopathe de la performance, ni je ne sais quel autre délire. On arrive même à rouler sans y faire attention, je vous jure on y arrive.

 

 

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D'accord. Utilisé à bon escient, le capteur de puissance est un outil super intéressant. Personnellement, je prône le juste milieu. J'aime la performance. J'aime m'entraîner au ressenti. J'aime m'entraîner avec compteur. Et je prends surtout plaisir à analyser toutes ces données de l'entraînement. 

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