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Freins patins ou disques ,


Gérard CRESPO
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Bonjour Jean-Charles,

   Bof, quel avantage en faveur des  disques? Si tu pèses 80 Kgs ou fait des descentes de cols sous la pluie, je te concède que le disque est largement supérieur aux patins. 

 En dehors de ces deux cas, le disque est plus lourd, plus cher et plus compliqué à entretenir. En outre, sur le plan mécanique, c'est une aberration: toute l'énergie du freinage est concentrée sur le centre de la roue au lieu d'être répartie sur la périphérie. La preuve: il faut considérablement renforcer la roue afin qu'elle supporte les contraintes supplémentaires engendrées par la concentration de l'énergie sur un point central. Enfin, ce système oblige à un tel renfort de la fourche, que le vélo devient un marteau piqueur pour les poids plumes (- de 65 Kgs) dont je suis. 

 En conclusion: A moins de convoiter un vélo plus lourd, plus onéreux et moins confortable, je ne vois pas l'intérêt d'un tel achat sauf pour les deux cas sus-cités;;; et encore!

 Je suis adhérent du Club des Cent Cols  et fait pas mal de descentes dans des conditions parfois limites. Les patins - à ce jour - ne m'ont jamais fait défaut. Donc EXIT le disque!

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Les moyeux, fourche et cadre doivent être en effet renforcés localement, mais les jantes n'ont plus à supporter le freinage. Avec tous les avantages qui s'ensuivent : leur conception s'en trouve facilitée, il n'y a plus d'usure prématurée due au freinage et aucun risque d'échauffement, on peut poursuivre sa route avec une roue voilée (pas trop quand même), de l'espace supplémentaire est libéré pour le passage de pneus plus gros si on en souhaite, etc.

De plus un disque est globalement moins onéreux qu'une jante et tellement plus facile à changer quand il est usé !

Voir la réponse récente plus complète de David Pauthier sur les avantages q'apporte ce concept soit-disant «aberrant» (tellement aberrant qu'il s'est imposé en automobile, moto, et presque tous les types de vélos… sauf route…pour le moment.)

Et au passage, je pèse 63,5 kg tout habillé en cycliste, pour 178 cm. C'est vrai, j'ai «seulement» 83 cols différents à mon actif, donc je ne peux pas encore candidater pour le club des cent cols, mais je sais parfaitement ce que grimper et descendre veulent dire. Et ce par tous les temps. Arrêtez de dire qu'il faut être lourd et inexpérimenté en montagne pour apprécier les freins à disques, c'est grossièrement réducteur.

Pour ce qui est de l'entretien: changer de disque, je l'ai déjà dit, est un jeu d'enfant, changer de plaquettes est tout aussi facile que de changer de patins (et contrairement aux patins, pas de centrage sur la jante à faire). La purge du liquide de freinage est une nouvelle compétence à maîtriser, mais je l'ai vu faire devant moi: ça me paraît parfaitement accessible et guère plus complexe que de changer un câble.

Par contre, changer une durite (opération heureusement peu fréquente) semble nettement plus compliqué que de changer une gaine. Ça, pour le moment, je compte le laisser à plus compétent que moi, en attendant d'en maîtriser tous les paramètres.

Ceci dit, la vraie complication engendrée par le freinage à disques (dans sa version hydraulique), selon moi, c'est la gestion de l'écart entre les plaquettes. Quand elles se mettent à frotter intempestivement sur le disque, on ne peut pas régler l'écartement avec un simple levier comme avec les freins sur jantes… Il faut aller au cœur du problème, et ce n'est pas toujours immédiat : centrage à refaire (ça c'est encore relativement simple), disque voilé à dévoiler (ce qui nécessite du doigté), présence de bulles d'air dans le liquide de freins et donc purge nécessaire, etc.

Ces inconvénients n'ont visiblement pas empêché la conquête par les disques des VTT, cyclo-cross. Ils sont donc visiblement gérables, une fois qu'on a appris les gestes qui vont bien. Et la généralisation des axes traversants a semble-t-il sensiblement réduit les problèmes de frottement. Pourquoi en serait-il autrement sur les vélos de route ?

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En VTT et cyclo-cross, les conditions d'utilisation sont beaucoup plus exigeantes qu'en route pour la majorité des utilisateurs (ok pas quand on roule dans des bains de sable en Belgique 😉). D'ailleurs j'ai un VTT avec freins à disques hydrauliques mais je m'y refuse pour mon vélo de route car pas la nécessité.

Sur mon VTT, depuis son achat neuf, j'ai un problème de garde trop importante sur l'un des freins. Quand je l'ai ramené chez mon vélociste, il m'a dit qu'il n'y avait pas de réglage rapide possible et qu'il fallait remettre de l'huile. A l'époque, je lui ai dit de laisser tomber car ce n'était pas plus dérangeant que ça mais ce petit défaut est toujours présent. Avec des freins à patin, un tour de vis dans un sens ou dans l'autre et ça aurait été réglé pile poil à ma convenance...

Que l'on soit prêt à faire l'effort de passer au disque (plus compliqué, plus lourd et plus cher) car on a un usage sévère, je le conçois facilement. Par contre, beaucoup se retrouvent à acheter un vélo à disque parce que c'est la mode ou qu'il n'y a plus le choix chez certaines marques alors qu'ils n'en ont absolument pas l'utilité. Certes c'est le principe du marketing... 🙄

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Sur mon VTT j'ai un couinement que je n'arrive pas à éliminer à l'avant. Ca m'agace. Mais j'en fait assez peu, et c'est du SRAM😕

Quand il écrit que c'est aussi simple de changer des plaquettes que des patins, je ne partage pas. Mais je ne dirais pas non plus que c'est compliqué.

Quand il écrit que contrairement au patins où il faut centrer l'étrier, qu'il n'y a rien à faire, c'est faux également. Et centrer un étrier de disque est moins simple qu'un étrier à patins.

Et hier j'ai appris aussi un cas où la maintenance en disques est plus compliquée. Un changement de JDD. Celui concerné avait 10000 km entre l'automne et le printemps (avant le 15 mars). Déjà c'était coton avec le tout intégré dont sont affublés les vélos disques. Mais il a fallut déconnecter les durites, soit un remontage, un appoint de liquide et une purge. La note est sympa au final avec les pièces et la MO.

Cela me fait réfléchir un peu plus avec le choix que je dois faire dans les prochains jours...

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Bonjour Franck, 

  Toujours heureux de te lire. D'autant plus que tu es un expert en matière de développements qui m'a appris plein de choses et... un estimé collègue mangeur de cols.

   Une petite question? Roules-tu toi même avec des freins à disques? Et as-tu gravi un col avec un vélo à 6,7 Kgs? Si tu as pu tester les deux, tu verras la différence: c'est le jour et la nuit. Un bon vélo à disque te paraîtra être une enclume raide comme un piquet par rapport à un vélo typé montagne à moins de 7 Kgs, qui lui est aérien, léger et confortable.

  Même le fan de Cannondale que je suis peste sur le SSix Evo 2021 (tout à disques) plus lourd, plus cher, plus raide et, au final, beaucoup moins agréable à utiliser. Et ne l'achètera pour rien au monde.

  

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Quand il écrit que contrairement au patins où il faut centrer l'étrier, qu'il n'y a rien à faire, c'est faux également. Et centrer un étrier de disque est moins simple qu'un étrier à patins.

On ne parle pas de la même chose : ce que j'appelle le centrage des patins sur la jante, c'est veiller que  les patins ne soient pas placés trop haut (sinon ils freinent sur le pneu d'où risque d'éclatement) ni trop bas (sinon seule une partie des patins est utilisée pour freiner). Il faut également veiller qu'ils ne pointent ni vers le haut, ni vers le bas. Et —selon certains—qu'ils soient légèrement pincés vers l'avant.

Rien de tout cela n'est nécessaire avec les plaquettes. Tu enlèves la goupille ou la vis de maintien, tu retires les anciennes plaquettes, tu places les nouvelles plaquettes dans l'étrier, tu replaces la goupille/vis et c'est fini. C'est du moins aussi simple cela sur mes freins TRP Hylex, l'affaire d'une minute.

Le centrage des étriers autour du disque, c'est autre chose. Et ce n'est pas particulièrement difficile non plus, guère plus que des étriers de freins sur jantes. On dévisse légèrement l'étrier, on freine à fond avec le levier de façon à ce que l'étrier prenne la bonne orientation, on revisse l'étrier, on actionne les freins plusieurs fois, et normalement c'est fini. Quand cette méthode ne marchait pas pour moi, c'est que le disque était voilé…

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Depuis que je vis en Belgique, je veux des vélos passe-partout, et donc, fatalement, relativement lourds. Le dernier en date (un an que je l'ai acquis) ne fait pas exception à la règle : cadre titane destiné au cyclo-cross et au gravel et donc freins à disques, et pneus qui sont un compromis entre un usage sur le gravel et une utilisation sur des routes en bonne état : 30 mm de section.

L'ensemble doit faire 9-10 kg en configuration minimaliste pour rouler, mais je dois encore le vérifier. Je l'ai pesé récemment tout équipé (avec dessus deux bidons pleins de 60 cl, la sacoche de selle bien remplie, le compteur, le smartphone, la sonnette), et alors il fait 12 kg.

Je ne doute pas que mes sensations en montée seraient transformées avec un vélo de 6 kg en poids de base. Si je ne faisais que de la montagne sur de belles routes comme il y a encore 20 ans, je m'orienterais certainement vers ce type de vélo. Mais maintenant je roule aussi sur des routes défoncées, sur des secteurs pavés, sur des pistes en terre, donc… priorité au confort et à la polyvalence.

Par contre je doute fort d'être sensible à une différence de 500 g — celle entre un vélos à freins à disques et un vélo à freins à patins  de même niveau de (bonne) gamme. 500 g, ce n'est même pas l'équivalent d'un bidon plein, et je n'ai jamais constaté de différence sensible dans mes montées de cols selon que j'avais un ou deux bidons. Si ça joue, ça doit jouer sur quelques dizaines de secondes dans une ascension de 10 bornes… je ne suis pas à ça près, et je préfère un bon freinage à ce gain de temps.

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Et hier j'ai appris aussi un cas où la maintenance en disques est plus compliquée. Un changement de JDD. Celui concerné avait 10000 km entre l'automne et le printemps (avant le 15 mars). Déjà c'était coton avec le tout intégré dont sont affublés les vélos disques. Mais il a fallut déconnecter les durites, soit un remontage, un appoint de liquide et une purge. La note est sympa au final avec les pièces et la MO.

Je n'arrive pas à concevoir comment un JDD et une durite peuvent être interdépendants, mais c'est peut-être dû au fait que les durites (et les gaines de changement de vitesse) de mon vélo sont externes. Ce qui me convient fort bien, quand je vois les galères que causent les passages internes de durites et de gaines lors de l'entretien…

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Juste pour donner mon avis mais j'ai 2 Spé Tarmac à patins... et entre les 2 j'ai une différence de poids de 600gr ! 

- 100gr dans le poids des roues

- 350gr entre Dura-ace Di2 et Ultegra R8000

- 150gr dans la différence de type de carbone (fact12r contre fact10r)

Malgré cette différence le rendu n'est pas du noir au blanc !

Je m'amuse tout autant sur mon Expert que sur mon S-Works...

La seule différence à mes yeux sont la nervosité sur une relance ou une accélération en franche en côte.

Ici je compare 2 vélos identiques mais en patins mais je pense qu'un Tarmac en disques est plus "raide" avec une fourche renforcée ainsi que le triangle arrière...

Je vous avoue ne pas avoir testé de vélo route en disques et que je suis entièrement satisfait des freins patins en tout temps alors que je suis en jantes carbones (Fulcrum et patins rouge Campa) les 3/4 de l'année... je mets les alu d'octobre à mars mais arrête le vélo de novembre à février 😉

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Sur mon VTT, depuis son achat neuf, j'ai un problème de garde trop importante sur l'un des freins. Quand je l'ai ramené chez mon vélociste, il m'a dit qu'il n'y avait pas de réglage rapide possible et qu'il fallait remettre de l'huile. A l'époque, je lui ai dit de laisser tomber car ce n'était pas plus dérangeant que ça mais ce petit défaut est toujours présent. Avec des freins à patin, un tour de vis dans un sens ou dans l'autre et ça aurait été réglé pile poil à ma convenance...

J'ai en effet compris cela tout récemment : la quantité d'huile présente dans le circuit influence la garde du levier de frein et non l'écart entre plaquettes (sauf s'il y a présence de bulles d'air dans le circuit, ce qui doit de toutes façons être rectifié par une purge complète). Ton vélociste a donc raison de vouloir remettre de l'huile. C'est indéniable, c'est une complication par rapport aux freins à patins. Mais la perfection n'est pas de ce monde !

Mon prof d'histoire de Terminale nous parlait du « principe de conservation des emmerdements ». Chaque progrès, selon lui, apportait le même nombre d'avantages et d'inconvénients que le système qu'il remplaçait, et ce qui faisait la différence, c'est l'importance relative qu'on attachait aux uns et aux autres. Si les avantages du progrès supposé étaient jugés plus importants que ses inconvénients par la population concernée, alors il finissait par s'imposer.

Pour mon usage personnel, c'est déjà établi que les avantages du disque l'emportent sur les inconvénients, et largement. 🆒

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Je ne connais pas beaucoup de monde qui dépose les portes patins pour remplacer les patins. Et si le porte patin était bien positionné, avant le remplacement, il le sera toujours après.

Le centrage des étriers n'est pas compliqué, mais moins simple qu'en patins. Et tu as 9 chances sur 10 de devoir le faire si tu change de roue. Au printemps j'ai souvent changé ma roue avant à cause du vent. Je mettais une basse pour avoir moins de sensibilité. Avec le disque, mettre une jante basse par vent fort aura encore plus de sens

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Les derniers vélos vont vers une intégration totale des câbles et durites. C'est en effet plus esthétique et cela devient un argument, voir un critère majeur, commercial.

Pour ce faire, les câbles ou durite passent dans le cintre au mieux, ou le long sous le ruban. Ils pénètrent ensuite dans la potence et descendent dans la douille de direction en passant entre les roulements. Du coup pour intervenir sur les roulements (remplacement ou graissage) tu dois déposer les durites. pas top pour le portefeuille, mais bon pour le vélociste, s'il en reste après tout le monde les ait tué en achetant sur alibaba. 

En patins tu auras toujours au moins le câble de frein avant qui restera externe.

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Les patins monoblocs sont encore en circulation et comme tu le dis, dans le cas de porte-patins et patins séparés, il faudra toujours au moins placer les porte-patins correctement lors du premier montage. Ce n'est jamais à faire avec les plaquettes.

Quand on remonte une roue, c'est vrai, il faut souvent recentrer les étriers. Mais normalement ce n'est plus à faire avec les axes traversants. C'est la seule chose en matière de freins à disques qui me fait défaut sur mon vélo actuel, que j'ai eu d'occasion mais qui date de 2015: son cadre et sa fourche ne sont pas compatibles avec ces axes. C'est déjà une certitude, mon prochain vélo en sera équipé. Mais sauf accident, mon vélo actuel va me servir encore quelques années. 🆒

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la quantité d'huile présente dans le circuit influence la garde du levier de frein

Cette explication n'est pas claire. C'est comme si tu disais que l'écartement d'un levier de frein à patins varie lorsqu'il manque un bout de câble dans la gaine. Le circuit doit toujours être complètement rempli d'huile, sinon il y a de l'air dedans. 

 

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Je ne peux que retranscrire ce qui m'est arrivé lorsque j'ai retiré un peu d'huile de la durite de mon frein avant, en dévissant la vis de purge de l'étrier tout en actionnant légèrement le levier de frein. Je voulais modifier l'écartement des plaquettes ainsi, ce qui avait fonctionné avec le frein arrière (on en avait parlé récemment).

Mais tout ce que j'ai obtenu sur le frein avant avec cette manip, c'est l'augmentation de la garde. Pas malvenue d'ailleurs, puisque je la trouvais trop courte.  Mon vélociste m'a d'ailleurs confirmé que c'était normal.

Il s'est avéré que la durite du frein arrière, contrairement à celle de l'avant, contenait pas mal de bulles d'air, ce qui était la raison du succès de la manip concernant l'écartement des plaquettes… problème finalement résolu par une purge complète du frein arrière effectuée par le Calidifontain que tu connais. J'ai d'ailleurs appris par la même occasion comment effectuer une purge.

Pourquoi supprimer de l'huile dans le circuit augmente a priori la garde, je ne sais pas exactement. Peut-être est-ce lié au cylindre contenu dans le levier de frein, dont la position changerait alors légèrement, pour compenser la baisse de quantité du liquide ?

Edit : par «garde», j'entends la position atteinte par le levier de frein (quand je l'actionne) lorsque les plaquettes entrent en contact avec le disque. La «garde» est plus grande lorsque le levier est plus proche du cintre à ce moment-là. Sur certains sites, ils appellent cela le réglage du «point de contact» avec les plaquettes.

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